Les Furonières
Maison du père de Stendhal à Claix
1934.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, VA-38 (2)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
La maison natale d’Henri Beyle est située au cœur de Grenoble, dans une rue étroite et sombre de la vieille ville. L’année de ses sept ans, sa mère décède. S'ensuit une enfance triste, étroitement surveillée par un précepteur détesté, l’abbé Raillane. C’est auprès de son grand-père, le docteur Gagnon, qu’il goûte aux joies de la lecture et profite, depuis la terrasse de sa maison, d’une vue superbe sur les contreforts du Vercors et le Jardin de la ville. Il aime également passer du temps dans la propriété familiale à Claix, à deux lieues de Grenoble. C’est l’occasion de sortir d’une vie en vase clos, de faire des excursions en montagne et de lire, des classiques, comme Don Quichotte, et des romans à succès du XVIIIe siècle, comme La Nouvelle Héloïse de Rousseau et ceux de l’abbé Prévost et de Richardson, qui marquent profondément sa sensibilité.
En 1796, Henri Beyle entre à l’École centrale de Grenoble, où pour la première fois il se lie d’amitié avec des jeunes gens de son âge. L’enseignement est pluridisciplinaire : dessin, histoire de l’art, logique, rhétorique, belles lettres et mathématiques où il excelle. Il ambitionne d’entrer à l’École polytechnique. Mais, arrivé à Paris le lendemain du coup d’État perpétré par Napoléon Bonaparte, il ne passera pas l’examen d’entrée. Se rêvant déjà poète et don Juan, il loue une petite chambre non loin de la rue du Bac.
 
 

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