Stendhal imagine en 1811 d’écrire un manuel d’art consacré à la peinture italienne qu’il tient en haute estime. La vocation pédagogique s’étiole au fil des anecdotes et digressions de l’auteur : l’ouvrage s’apparente davantage à une conversation qu’à un traité théorique. Inachevé, il est publié de manière anonyme en 1817 et suscite peu d’intérêt. Longtemps accusé de plagiat, l’ouvrage est réhabilité à la fin du XX^e siècle pour ses qualités littéraires — prémices du style stendhalien — et comme témoignage de la nouvelle sensibilité romantique.