Souvenirs d’égotisme est le premier récit autobiographique d’Henri Beyle (Stendhal), laissé inachevé. Les feuillets rédigés en 1832 retracent sa vie du début des années 1820 lors de son retour à Paris. Le terme d’égotisme a été forgé par Stendhal pour désigner deux attitudes : celle qui s’apparente à l’égoïsme et à la volonté d’être au premier plan, et celle qui est refuge en soi pour comprendre les mouvements de son âme. On trouve des traces de cette seconde attitude dans nombre de ses écrits (récits de voyage et romans). Lui qui répugnait à utiliser le je et le moi, il camoufle sa vie derrière des noms d’emprunts comme celui d’Henry Brulard.