Le salon de Madame de Staël fut l’un des plus recherchés de Paris. Lieu de réunion du parti des Constitutionnels, il ferma sous la Terreur et Madame de Staël dut se réfugier en Suisse puis en Angleterre. Elle revint à Paris sous le Directoire et rouvrit son salon où se pressèrent les personnalités intellectuelles et politiques.
Une nouvelle Constitution inaugure le Directoire (1795-1799), avec cinq directeurs détenteurs du pouvoir exécutif et deux chambres législatives. Dans cette période de transition, marquée par la campagne d’Italie et la campagne d’Égypte, la religion connût un regain de popularité, des outils économiques furent mis en place, mais les contrastes sociaux et les tensions politiques augmentèrent.
Madame de Staël fit la connaissance de Napoléon Bonaparte dans toute la gloire de la campagne d’Italie qu’il venait de mener. Elle voulut le séduire et lui déplut. Survint le coup d’État du 18 brumaire (9 novembre 1799) après lequel Bonaparte proclama un nouveau régime, le Consulat. Napoléon se méfiait de Madame de Staël qu’il considérait comme une intrigante et opposante. En octobre 1803, il l’obligea à un exil qui devait durer une douzaine d’années.