Dresde
Vue prise de la partie occidentale de la ville neuve
Friedrich Thormeyer (1775-1842), dessinateur ; Christian Gottlieb Hammer (1779-1864), graveur, vers 1810.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, VC-279-FOL
© Bibliothèque nationale de France
« Depuis la réformation, les princes de la maison de Saxe ont toujours accordé aux lettres la plus noble des protections, l'indépendance. On peut dire hardiment que, dans aucun pays de la terre, il n'existe autant d'instruction qu'en Saxe et dans le nord de l'Allemagne. C'est là qu'est né le protestantisme, et l'esprit d'examen s'y est soutenu depuis ce temps avec vigueur. Pendant le dernier siècle, les électeurs de Saxe ont été catholiques ; et quoiqu'ils soient restés fidèles au serment qui les obligeait à respecter le culte de leurs sujets, cette différence de religion entre le peuple et ses maîtres a donné moins d'unité politique à l'état. Les électeurs rois de Pologne ont aimé les arts plus que la littérature, qu'ils ne gênaient pas ; mais qui leur était étrangère. La musique est cultivée généralement en Saxe ; la galerie de Dresde rassemble des chefs-d’œuvre qui doivent animer les artistes. La nature, aux environs de la capitale, est très pittoresque, mais la société n'y offre pas de vifs plaisirs ; l'élégance d'une cour n'y prend point, l'étiquette seule peut aisément s'y établir. »

Madame de Staël, De l'Allemagne, Paris, Ed. Lefevre, 1838
> Texte intégral dans Gallica
 
 

> partager
 
 
 

 
> copier l'aperçu
 
 
> commander