Pompéi - Peinture murale dans la maison des Vestales
Pompéi - Maison du Poète tragique - Vue perspective depuis l'atrium
Pompéi - De la maison de Salluste
Pompéi - De la maison de Salluste
Voyage en Italie
Henri Labrouste (1801-1875), dessinateur, XIXe siècle.
Dessin à la mine de plomb, plume, lavis de couleur (24 x 19,9 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, FOL-VZ-1030 (4)
© Bibliothèque nationale de France
« Un des Ambassadeurs résidant à Naples, donna, il y a quelques années une fête assez ingénieuse. ─ Muni de toutes les autorisations nécessaires, il fit costumer à l’antique un grand nombre de personnes ; les invités se conformèrent à cette disposition et, pendant un jour et une nuit, l’on essaya diverses représentations des usages de l’antique colonie romaine. On comprend que la science avait dirigé la plupart des détails de la fête ; des chars parcourraient les rues, des marchands peuplaient les boutiques ; des collations réunissaient, à certaines heures, dans les principales maisons, les diverses compagnies des invités. Là, c’était l’édile Pansa, là Salluste, là Julia Félix, l’opulente fille de Scaurus qui recevaient les convives et les admettaient à leurs foyes. ─ La maison des Vestales avait ses habitantes voilées ; celle des Danseuses ne mentait pas aux promesses de ses gracieux attributs. Les deux théâtres offrirent des représentations comiques et tragiques et, sous les colonnades du Forum des citoyens oisifs échangeaient les nouvelles du jour, tandis que, dans la basilique ouverte sur la place, on entendait retentir l’aigre voix des avocats ou les imprécations des plaideurs. ─ Des toiles et des tentures complétaient dans tous les lieux où de tels spectacles étaient offerts, l’effet de décoration que le manque de toitures aurait pu contrarier ; mais on sait qu’à part ce détail, la conservation des édifices est assez complète pour qu’on ait pu prendre grand plaisir à cette tentative palingénésique. ─ Un des spectacles les plus curieux fut la cérémonie qui s’exécuta au coucher du soleil dans cet admirable petit temple d’Isis, qui, par sa parfaite conservation, est peut-être la plus intéressante de ces ruines.»

Gérard de Nerval, Les filles du feu, « Isis », 1854
> Texte intégral dans Gallica : Paris, Michel Lévy frères, 1856
 
 

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