Portrait de Stendhal
Silvestro Valeri (1814-1902), peintre, 1835-1836.
Grenoble, Musée Stendhal
© Musée Stendhal
Henri Beyle naît en 1783 à Grenoble, une des premières villes à se révolter contre Louis XVI lors de la Journée des Tuiles (7 juin 1788). Fils de la Révolution, il débute sa carrière de fonctionnaire sous Napoléon, dont il devient un fervent admirateur. À la suite de la Grande Armée, il découvre l’Italie avec ravissement et tombe amoureux de Milan. Davantage que les honneurs militaires, c’est une carrière littéraire qu’Henri Beyle brigue. Ses premiers écrits, publiés sous pseudonyme, passent inaperçus, tandis qu’il se forge une solide réputation comme satiriste, en rédigeant des chroniques parisiennes pour la presse anglaise entre 1822 et 1829. Il se fait également remarquer dans les salons libéraux parisiens pour son opposition à la politique très conservatrice de Charles X. Sa carrière d’écrivain prend son essor avec la publication du Rouge et le Noir (novembre 1830), grand récit sur la France de son époque, même si le roman scandalise plus qu’il ne plaît. Par la suite, il écrit des textes autobiographiques qu’il n’achève pas —Souvenirs d’égotisme, La Vie de Henry Brulard — et des récits de voyage. Balzac ne tarit pas d’éloges lors de la publication de son troisième roman, La Chartreuse de Parme, en 1840. Stendhal, dont la santé décline, s’apprêtait à reprendre du service pour le ministère des Affaires étrangères et à écrire une série de nouvelles pour la Revue des deux-mondes au moment de sa mort, le 23 mars 1842.
 
 

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