Robespierre, « l’Incorruptible »
Execution de Robespierre et de ses complices
1794.
Gravure à l'eau-forte, colorée (20 x 30 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE QB-370 (48)-FT 4
© Bibliothèque nationale de France
Homme de lettres et auteur de poèmes, Robespierre choisit la politique. Élu député du tiers état pour les États généraux de 1789, il devient un pilier de la « démocratie » à l’Assemblée constituante : il soutient l’abolition de l’esclavage et de la peine de mort, un droit de vote étendu, le suffrage universel et l’égalité des droits. Il veut aussi réglementer la Bourse. Son intransigeance lui vaut d’être surnommé « l’Incorruptible ». Jacobin dès l’origine, il est le tribun majeur du club révolutionnaire. Contre la guerre à l’Autriche en 1792, il fait face à La Fayette et soutient la chute de la royauté. Membre de la Commune de Paris, élu à la Convention nationale, il siège sur les bancs de la Montagne et s’oppose à la Gironde. Après les journées du printemps 1793, il entre au Comité de salut public et contribue à instaurer la Terreur. Au printemps 1794, il fait voter un décret par lequel « le peuple français reconnaît l’existence de l’Être suprême », texte suivi de la loi de Prairial, dite « de Grande Terreur ». Robespierre s’est fait de nombreux ennemis : après avoir été entendu par la Convention le 8 thermidor an II, il est guillotiné le 10, avec vingt et un de ses partisans. Robespierre est sans doute le personnage le plus controversé de la Révolution française. De Condorcet, il dira : « Qu’avons-nous besoin de ces hommes qui n’ont fait que des livres ? Il nous faut des patriotes qui se soient exercés dans les révolutions et qui aient combattu le despotisme ! »