Méditations poétiques
Édition originale
Alphonse de Lamartine (1790-1869), auteur, Paris, 1820.
BnF, Réserve des livres rares, RESP-Z-1111
© Bibliothèque nationale de France
Lamartine rédige les premiers poèmes qui prendront place dans les Méditations poétiques à l'été 1817. Il attend en vain que son amante, qu’il y a rencontrée l’été précédent, nommée Elvire dans le recueil, le rejoigne à Aix-les-Bains. Il s’agit de Mme Julie Charles, née Bouchaud des Hérettes, une femme mariée, épouse du physicien et aéronaute Jacques Charles. Elle décède quelques mois plus tard, en décembre 1817.
Lamartine se plonge alors dans l'écriture. Il se fait remarquer en donnant lecture de certaines pièces dans les salons monarchistes parisiens. La publication en 1820 de vingt-quatre poèmes sous le titre de Méditations poétiques obtient un succès qui dépasse de loin ses espérances. « D’un jour à l’autre, écrit Sainte-Beuve, on avait changé de climat et de lumière, on avait changé d’Olympe : c’était une révélation. » En 1822, paraît une neuvième édition des Méditations poétiques. L'année suivante, Lamartine publie de Nouvelles Méditations poétiques.

La réception du recueil des Méditations poétiques est d’abord orchestrée par le camp monarchique, qui voit en Lamartine un « enfant du miracle », équivalent poétique de l’heureuse surprise qu’a été, la même année, la naissance posthume du Duc de Bordeaux après l’assassinat du Duc de Berry (1820). Parmi les nombreux hommages rendus, celui de Victor Hugo, dans Le Conservateur littéraire en 1820 : « Vous en rirez, gens du monde, vous hausserez les épaules, hommes de lettres, mes contemporains, car je vous le dis entre nous, il n'en est peut-être pas un de vous qui comprenne ce que c'est qu'un poète. »
 
 

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