Stamboul : les eaux douces
Stamboul. Souvenirs d'Orient..., pl. 11
Amadeo Preziosi (1816-1882), auteur, 1858.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, EF-394-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Dans son Voyage en Orient, Lamartine, en 1835, exprime tout ce qui pour un Occidental fait le charme de l’Orient : « Ce devait être un beau tableau à faire pour un peintre, s'il y en eût un parmi nous, que cette scène de voyage : nos costumes turcs, riches et pittoresques ; nos armes de toute espèce, répandues sur le plancher autour de nous ; nos lévriers couchés à nos pieds ; ces trois figures de femmes accroupies en face de nous sur un tapis d'Alep ; leurs attitudes pleines de simplicité, d'étrangeté et d'abandon ; l'expression de leurs physionomies pendant que je leur racontais mes voyages, ou que nous comparions nos usages d'Europe avec le genre d'hospitalité qu'elles nous offraient ; les cassolettes de parfum qui brûlaient dans un coin embaumant l'air du soir ; les formes antiques des vases dans lesquels on nous offrait le sorbet ou les boissons aromatisées : tout cela au milieu d'une chambre délabrée, ouverte sur la mer, et où les branches d'un palmier, croissant dans la cour, s'introduisaient par de larges ouvertures sans fenêtres. »