Les Natchez, tribu indienne de Louisiane
« Plan du fort des sauvages natchez bloqué par les Français le 20 janvier 1731 et détruit le 25 dudit mois 1731 »
1731.
Dessin, plume, lavis d'encre de Chine et aquarelle (44 x 67 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, VD-21 (3)
© Bibliothèque nationale de France
La Louisiane est française depuis que l’explorateur français René Robert Cavelier de La Salle a pris possession en 1682 de la région du delta du Mississippi au nom de Louis XIV. Ces terres qui semblent vierges ne sont pas pour autant inhabitées. Une des plus puissantes tribus indiennes, les Natchez, se révolte en 1729 en massacrant 238 Français. La répression est brutale et sanglante. Anéantis deux ans plus tard, les Natchez gardent une place dans la littérature grâce à Chateaubriand (1768-1848). D’avril à décembre 1791, Chateaubriand entreprend son grand voyage américain, qui le mène de la côte est (Baltimore, Philadelphie) aux chutes du Niagara. Après son passage dans l’armée des Princes, il s’exile en Angleterre de 1793 à 1800. Il écrit alors deux grands ouvrages en parallèle : L’Essai historique sur les révolutions, qui paraît en 1797, et Les Natchez, qu’il ne publia pas. « Je déposais, la nuit, la moisson de mes rêveries du jour dans L’Essai historique et dans Les Natchez. Les deux manuscrits marchaient de front… »
Dans sa préface à Atala, Chateaubriand écrit : « J’étais encore très jeune lorsque je conçus l’idée de faire l’épopée de l’homme de la nature, ou de peindre les mœurs des sauvages en les liant à quelque événement connu. Après la découverte de l’Amérique, je ne vis pas de sujet plus intéressant, surtout pour des Français, que le massacre de la colonie des Natchez à la Louisiane, en 1727. Toutes les tribus indiennes conspirant, après deux siècles d’oppression, pour rendre la liberté au Nouveau Monde, me parurent offrir au pinceau un sujet presque aussi heureux que la conquête du Mexique. »
Pour Chateaubriand, il est nécessaire de souligner les changements survenus dans la société natchez à la suite de l’arrivée des Français – et de comprendre ainsi les raisons de la révolte des autochtones.
 
 

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