Victor Hugo en 1832
BnF, 4-ICOPER-13005
© Bibliothèque nationale de France
Victor Hugo (1802-1885) fait partie des « mages romantiques » du XIXe siècle. Auteur prolifique de poèmes, de pièces de théâtre et de romans, il est élu à l’Académie française en 1841. Revendiquant la liberté du créateur, il a bouleversé les règles de métrique en poésie, introduit l’argot et les patois en littérature, mêlé le grotesque et le sublime… Il a fait scandale plus d’une fois avec ses pièces de théâtre, Marion Delorme est interdite par le gouvernement (1829), la première représentation d’Hernani est une « bataille » rangée entre romantiques et classiques (1830).
D’abord royaliste, Hugo est élu en 1848 à l’Assemblée constituante de la deuxième République puis lors des élections législatives. Il défend notamment l’abolition de la peine de mort. Farouche opposant au régime de Louis-Napoléon Bonaparte, il est contraint à l’exil après son coup d’État du 2 décembre 1851. Depuis Guernesey, où il finit par s’établir (1855-1870), Victor Hugo continue de défendre les valeurs républicaines et la justice sociale, et d’écrire (Châtiments, La Légende des siècles, L’homme qui rit, Les Misérables…). De retour en France, après la chute du second Empire, il participe activement à la vie politique mouvementée du pays. Il retournera à Guernesey pour rédiger au calme un grand roman historique, Quatrevingt-treize (1874).
Patriarche d’une famille nombreuse, meurtri par la mort de plusieurs de ses enfants, Victor Hugo est aussi l’auteur de L’Art d’être grand-père (1877). Il meurt en 1885, auréolé de gloire, ses funérailles nationales sont rapportées dans les journaux du monde entier. Il lègue toute son œuvre écrite et dessinée « à la Bibliothèque nationale de Paris qui sera un jour la Bibliothèque des États-Unis d’Europe ».
L’œuvre graphique de Victor Hugo, encore méconnue, est pourtant une pratique qui l’a accompagné depuis l’enfance comme en témoignent ses carnets.