Esclave grecque
Maquettes de costumes pour Aelia et Mysis ou l'Atellane : ballet-pantomime en deux actes
Paul Lormier (1813-1895), dessinateur ; chorégraphie et argument de Joseph Mazilier (1797-1868), Paris, Théâtre de l'Opéra-Le Peletier, 21 septembre 1853.
Dessin, crayon, aquarelle
BnF, Bibliothèque-musée de l'Opéra, D216-21 (1-18)
© Bibliothèque nationale de France
La Grèce antique est composée d'une multitude de cités-états dans lesquelles existent plusieurs formes d'esclavage.
La servitude est de type communautaire, lorsqu'un individu doit s'acquitter de dettes, ou lorsque la paysannerie tombe sous la dépendance de l'aristocratie comme à Athènes. Dans ce cas, le dépendant n'est pas objet de propriété individuelle et son affranchissement éventuel relève de l'État. Certains sont des citoyens auxquels on reconnaît des droits.
L'esclave individuel, au contraire, est une marchandise qui s'achète et se vend. Il n'a aucun droit, et s'il vit en couple ou en famille, c'est parce que le maître le veut bien, voire le favorise, car, le statut d'esclave étant héréditaire, le propriétaire a tout intérêt à ce que les esclaves naissent sous son toit et qu'ils soient ainsi mieux attachés à sa personne. Les autres esclaves sont achetés, soit lors de transactions entre particuliers, soit lors de marchés approvisionnés par la guerre ou la piraterie.
Certains propriétaires louent le service de leurs esclaves. Ainsi les femmes sont-elles louées pour leurs qualités de musiciennes ou de danseuses, les hommes pour travailler dans les mines. Les cités elles-mêmes possèdent des esclaves publics, affectés aux chantiers, à l'administration, ou au maintien de l'ordre. L'esclave travaille encore dans l'agriculture, le commerce ou l'artisanat, au service de son maître. S'il vit dans une riche demeure, il peut avoir un sort plus enviable qu'un citoyen libre vivant dans la misère.
 
 

> partager
 
 

 
 

 
> copier l'aperçu