Portrait de Victor Hugo
Léon Joseph Florentin Bonnat (1833-1922), peintre, 1879.
Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
© RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot
Royaliste sous la Restauration, orléaniste sous Louis-Philippe, pair de France de 1845 à 1848, élu de la majorité de droite dès les débuts de la deuxième République, Hugo n’entre vraiment dans l’opposition que lors du coup d’État du 2 décembre 1851. Déjà depuis 1849, il intervient régulièrement à l’Assemblée pour faire obstacle aux lois réactionnaires réclamées par une droite de plus en plus conservatrice, et vote avec la gauche contre la déportation des prisonniers politiques, pour le suffrage universel, contre l’aide de la France au pape Pie IX. Du 2 au 10 décembre 1851, dans la clandestinité, il tente avec un groupe de parlementaires de provoquer un soulèvement contre Louis-Napoléon Bonaparte. Le 11 décembre, il doit quitter Paris et n’y reviendra qu’à la chute du Second Empire. De son exil, il impose une image de républicain convaincu, multipliant les écrits politiques, de Napoléon le Petit – pamphlet où il expose en outre un programme de restructuration de l’État – jusqu’à ses prises de position largement diffusées par la presse européenne en faveur des peuples en lutte pour leur liberté. En prose comme en vers, il s’élève contre le travail des enfants, l’exploitation des ouvriers, l’ignorance qui engendre la misère, contre la peine de mort et le système carcéral, et prône la paix dans une « République démocratique, universelle et sociale ».
 
 

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