Le Marché aux esclaves
Al-Harîrî, Al-Maqâmât (Les Séances)
Copié et peint par Yahyâ b. Mahmûd al-Wâsitî, Bagdad, 1237.
Manuscrit sur papier (167 feuillets, 37 x 28 cm)
BnF, département des Manuscrits, Arabe 5847 f. 105
© Bibliothèque nationale de France
Après l'expansion de l'Islam du VIIe siècle, la traite augmente en Afrique avec l'établissement d'un vaste réseau approvisionnant principalement le monde arabe. Outre les routes transsahariennes, les mouvements vont de l'est de l'Afrique vers l'Arabie et de la Corne de l'Afrique vers l'Abyssinie. Ces traites vont s'étendre sur treize siècles et toucher 17 millions d'Africains.
La présence d'esclaves africains est aussi attestée en Asie, notamment en Inde. L'esclavage des autochtones a pratiquement disparu en Europe au XIIIe siècle, quand la reconquista de l'Espagne amène des captifs "sarrasins". Des ventes d'esclaves africains ont lieu dans la France du sud aux XIVe et XVe siècles, à partir de l'Espagne mais aussi venant directement de Tunis et de Tripoli.
L'image, qui provient d'un manuscrit arabe du XIIIe siècle, montre un marché aux esclaves. Au premier plan, on peut voir des esclaves noirs en attente d'acheteurs, tandis qu'au second plan on aperçoit deux hommes pesant de l'or.