Spleen et idéal ou Le fiacre aux amours
Félix Buhot (1847-1898), graveur, XIXe siècle.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, EF-415 (D, 1BIS)-FOL, Bourcard 73, IFF 69
© Bibliothèque nationale de France
Les Fleurs du Mal, recueil de poésie de Charles Baudelaire (1821-1867), paraît le 25 juin 1857. Baudelaire y développe des thèmes nouveaux pour l’époque : la ville, l’artifice…
Le recueil se compose de six parties : « Spleen et Idéal » explore les états d’âme du poète, entre ennui du quotidien et recherche d’un idéal impossible à atteindre. « Tableaux parisiens » est consacré au Paris moderne et à sa foule bizarre et insolite.
Les quatre parties suivantes – « Le Vin », « Révolte », « La Mort » et « Voyage » – prolongent cette tentative « d'extraire la beauté du Mal », comme il l’écrit lui-même. Baudelaire y explore aussi les « correspondances » qui relient le monde réel au monde spirituel, et les sensations aux idées. À cause de la crudité du langage et de l’originalité des thèmes, Baudelaire est attaqué en août 1857 pour outrage à la religion et aux bonnes mœurs. Le recueil est en partie censuré.
Sur cette estampe, un fiacre au cocher soigneusement emmitoufflé s'avance suivi d'une légion d'Amours très sommairement esquissés.