« La Nature représentée par une femme nourrissant à la fois un enfant blanc et un noir regarde avec compassion les Nègres esclaves maltraités »
XVIIIe siècle.
Eau-forte et burin, 18 x 10,5 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, Of-4b (1)-Fol.
© Bibliothèque nationale de France
Si dans le monde colonial espagnol ou britannique les maîtres étaient libres de traiter leurs esclaves comme ils l'entendaient, le sort des esclaves des colonies françaises était régi par le Code noir depuis 1685. Cette législation, qui prévoyait la conversion des esclaves au catholicisme, leur offrait un minimum de protection face à l'arbitraire des maîtres, mais les maintenait hors de l'humanité en les considérant comme des biens meubles. Le XVIIIe siècle vit naître un courant de pensée hostile à l'esclavage et à la traite, qui s'amplifia après 1750 parallèlement aux descriptions du "bon sauvage", thème central de l'exotisme caractéristique du Siècle des lumières. Cette gravure illustre l’Histoire des deux Indes de l’abbé Raynal, qui dénonçait l’esclavage et fut condamnée.
 
 

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