« Groupe de jeunes nègres saisis sur une caravane de marchands d'esclaves venant d'In Salah »
Photographie du Sahara algérien en 1888
Victor Deporter (1842-1893), photographe.
BnF, Société de Géographie, SG WE 138
© Bibliothèque nationale de France
Si la traite atlantique disparaît progressivement au cours du XIXe siècle, le nombre d'esclaves sur le continent africain augmente à la même période. Le commerce d'esclaves par les caravanes qui traversent le Sahara ne disparaît qu'avec l'augmentation de la présence occidentale au Maghreb et en Égypte. L'exportation d'esclaves à partir de la côte est de l'Afrique augmente à la fin du siècle, quand des routes s'ouvrent en Afrique de l'Est et quand Zanzibar est mise en valeur. Les églises protestantes et catholiques s'engagent dans la lutte contre l'esclavage et encouragent les expériences de retour en Afrique des esclaves libérés, mais l'économie coloniale de plantation s'appuie souvent sur le travail forcé, qui ne disparaît qu'avec l'accès à l'indépendance des pays d'Afrique. L'esclavage domestique reste cependant présent jusqu'à la fin du XXe siècle dans l'ensemble du continent.