Tête de coq
Dessins
Victor Hugo (1802-1885), dessinateur, 1850.
Plume, fusain, encre brune et lavis, réserve au pochoir sur papier à dessin (150 x 345 mm)
BnF, département des Manuscrits, NAF 24807, fol. 43
© Bibliothèque nationale de France
Victor Hugo dessine les objets qui l'entourent, et le pommeau de son épée de pair de France, orné d'un coq gaulois, pourrait donc avoir servi de modèle pour ce dessin. Grossi par la rêverie de l'artiste, le coq atteint ici des dimensions colossales, voire cosmiques, et participe ainsi au grossissement du quotidien qu'opère l'artiste sur des objets familiers, qu'il se plaît à faire passer de l'infime à l'immense. Dès les années 1850, Victor Hugo découpe des papiers pour obtenir, en réserve, la forme du soleil, de la lune ; de même le dessin du coq, au lavis d'encre, a été obtenu par application d'un papier découpé.
Cette composition inspira à Juliette Drouet une lettre où elle exerce son humour :

« Je viens d'aller dire bonjour à votre coq qui s'égosille admirablement ; on dirait qu'on l'entend tant il met d'ardeur. Je ne suis pas curieuse mais je voudrais connaître la cocotte de ce beau monsieur qui se pavane sur ses ergots avec des airs si conquérants. Il est probable que je ne la connaîtrai jamais parce que vous êtes très discrets. »
 
 

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