Dès avant l'exil, le poète se livre à de vastes compositions de taches. Celle-ci, après pliure médiane de la feuille, a donné naissance à une composition symétrique, interprétée par Hugo au gré de sa fantaisie et de son imagination, tout comme chaque observateur peut identifier des formes familières. Au centre, certains ont pu voir un Chinois, et au-dessus deux profils accolés.
Cette recherche, qui s'est développée après les séances de spiritisme, est contemporaine des Klecksographien de Justinus Kerner : l'écrivain romantique allemand, qui s'intéressait aussi au spiritisme, pliait des morceaux de papier tachés d'encre, les dépliait ensuite, et la forme de la tache obtenue lui inspirait des écrits. Ces expériences préfigurent aussi le test de Rorschach : le psychanalyste, lecteur du livre de Kerner, soumettait à ses patients des taches pour interpréter leurs réponses.