Benjamin Constant, député du Bas-Rhin
J. D. Beyer, illustrateur, 1827.
36 x 27,5 cm ; 14,5 x 10,7 cm
BnF, Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, NIM15689
© Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg
Élu député en 1818 sous la Restauration, Benjamin Constant le sera encore à sa mort en 1830. Chef de file de l'opposition libérale, connue sous le nom des « Indépendants », il est l'un des orateurs les plus en vue de la Chambre des députés et défend le régime parlementaire. En 1829, il rassemble ses articles et essais dans un recueil hétéroclite : Mélanges de littérature et de politique.

« J'ai défendu quarante ans le même principe, liberté en tout, en religion, en philosophie, en littérature, en industrie, en politique : et par liberté, j'entends le triomphe de l'individualité, tant sur l'autorité qui voudrait gouverner par le despotisme, que sur les masses qui réclament le droit d'asservir la minorité à la majorité. Le despotisme n'a aucun droit. La majorité a celui de contraindre la minorité à respecter l'ordre : mais tout ce qui ne trouble pas l'ordre, tout ce qui n'est qu'intérieur, comme l'opinion ; tout ce qui, dans la manifestation de l'opinion, ne nuit pas à autrui, soit en provoquant des violences matérielles, soit en s'opposant à une manifestation contraire ; tout ce qui, en fait d'industrie, laisse l'industrie rivale s'exercer librement, est individuel, et ne saurait être légitimement soumis au pouvoir social. »

Benjamin Constant, Mélanges de littérature et de politique, préface.
>Texte intégral dans Gallica : Paris, Pichon et Didier, 1829
 
 

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