Étienne de Senancour
Frontispice d’Oberman
Étienne de Senancour (1770-1846), auteur ; Auguste Lepère (1849-1918), dessinateur, 1913.
BnF, département de Littérature et Art, 8-Y2-61167
© Bibliothèque nationale de France
Étienne de Senancour (1770-1846) est un auteur méconnu de la première moitié du XIXe siècle. Enclin à la rêverie et à la mélancolie, il vit à l’écart du monde et subsiste grâce à des travaux de librairie. Ses romans (Aldomen ou le Bonheur dans l’obscurité, 1794), traités philosophiques (Simples méditations d’un solitaire inconnu, 1819) et rêveries (Les Premiers Âges. Incertitudes humaines. Rêveur des alpes, 1792, Rêveries sur la nature primitive de l’homme, 1799) sont publiés dans l’indifférence.
Son roman Oberman (1804), confidences épistolaires d’un jeune homme, connaît une gloire tardive et éphémère quand la génération romantique de 1830 s’en empare et en fait une figure du « mal du siècle ». Senancour refuse cependant de sortir de son isolement pour se ranger aux côtés des romantiques dont l’esthétique diffère de la sienne.