Lettre de Senancour à Mme Dupin
Manuscrits et autographes des XIXe et XXe siècles provenant de la collection de Jean Lanssade
Étienne de Senancour (1770-1846), auteur, XIXe siècle.
BnF, département des Manuscrits, NAF 26328
© Bibliothèque nationale de France
Dans cette lettre, Senancour se confie à Louise Dupin, femme d'esprit et auteur proche des Lumières. Célébrée aussi pour sa beauté, elle a tenu un brillant salon littéraire au XVIIIe siècle.
Senancour lui parle ainsi de la place des Rêveries dans son œuvre et de ses doutes d'écrivain :
« Il me semble que dernièrement madame je n'ai pas répondu à une de vos bienveillantes questions. Les Rêveries ont paru en effet la première fois avant Obermann mais elles ont été retouchées tellement pour la seconde édition postérieure à la première d'Obermann et surtout pour la troisième l'an passé que la place naturelle des Rêveries est je crois de servir de lien entre Obermann et Le Solitaire inconnu. C'est toujours le doute en trois phases depuis Obermann jusqu'au Libres Méditations telles qu'on les réimprimera bientôt. Doute qui détrompe et agite. Doute qui élève et affermit. Doute qui console et se prosterne dans les lieux hauts. Cela est mal exprimé mais enfin… »
 
 

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