Jean-Jacques Rousseau herborisant dans la campagne
Ermenonville
Mayer, dessinateur, Paris, 1806.
Gravure au burin (27,2 x 18 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE QB-370 (46)-FT 4
© Bibliothèque nationale de France
Rousseau passe les dernières semaines de sa vie à Ermenonville, où il herborise dans la campagne. Célébration de la nature, la botanique va « imposer silence à [son] imagination et fixer son regard sur les objets qui l’environnent et qui lui font détailler le spectacle de la nature » (Les Rêveries d’un promeneur solitaire, Septième promenade). Rousseau meurt le 2 juillet 1778 à Ermenonville.
Senancour, né en 1770, est mis en pension chez un curé de campagne près d’Ermenonville, où le souvenir de Rousseau est encore vif. Il découvre avec passion les œuvres du philosophe qu’il médite lors de ses promenades dans la campagne. Sa mélancolie déjà ancienne et son besoin de solitude y trouvent une justification esthétique qui ne le quittera pas et qui inspirera ses premiers écrits : Les Premiers Âges. Incertitudes humaines. Rêveur des alpes, en 1792, Rêveries sur la nature primitive de l’homme, en 1799, et Oberman en 1804.