Walter Scott (1771-1832), auteur ; Paul Louisy, traducteur ; MM. Lix, Adrien Marie Riou et H. Scott, dessinateurs, 1880.
1 vol. (568 p.) : fig., planches h. t. ; 28 cm
Rebecca, fille du juif Isaac d’York, est enlevée et jugée pour sorcellerie par les Templiers, qui sont chrétiens.
« Le tribunal érigé pour le jugement de l'innocente et infortunée Rebecca occupait le dais, ou la partie élevée de la grande salle, espèce de plate-forme que nous avons déjà décrite comme la place d'honneur destinée aux maîtres et aux hôtes de distinction dans les châteaux.
En face de l'accusée, sur un siège plus élevé que les autres, était assis le grand-maître, couvert de son grand manteau blanc, tenant en main le bâton mystique avec le symbole de l'ordre. À ses pieds était placée une table devant laquelle étaient assis deux scribes, chapelains de l'ordre, chargés de dresser un procès-verbal de ce qui allait se passer. Leurs vêtements noirs, leurs têtes chauves et leurs figures graves formaient un contraste frappant avec l'air belliqueux des chevaliers présents à cette assemblée, les uns résidant à la commanderie de Templestowe, les autres venus à la suite du grand-maître. Quatre commandeurs étaient placés sur des sièges moins élevés que celui de leur supérieur ; venaient ensuite les simples chevaliers, assis sur des bancs encore moins élevés, à pareille distance des commandeurs que ceux-ci se trouvaient du grand-maître ; derrière eux, toujours sur le dais ou la partie élevée de la salle, étaient debout les écuyers de l'ordre, vêtus de blanc, mais en drap de qualité inférieure.
Toute l'assemblée avait un air de gravité profonde. On remarquait sur la physionomie des chevaliers les traces d'une hardiesse militaire tempérée par une sorte de recueillement solennel qu'exigeait la présence de leur grand-maitre.
Toute la salle était bordée de gardes armés de pertuisanes, et la partie inférieure était remplie d'une foule qu'y avaient attirée la curiosité et le désir de voir en même temps un grand-maître et une sorcière juive. »
Walter Scott,
Ivanhoé, 1819, 1820 pour la traduction.
>Texte intégral : Furne, Paris, 1830-1832
Cet épisode a été adapté en pièce de théâtre en 1842 par C. A. L. Floret.