Chefs de tribus arabes se défiant au combat singulier sous les remparts d'une ville
Théodore Chassériau (1819-1856), peintre, 1852.
Huile sur toile, 0.902 x 1.172 m
Paris, Musée d'Orsay
© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay)
Théophile Gautier a fréquenté les ateliers de peintres avant les cénacles littéraires. Cette intimité avec les peintres n’aura de cesse de son vivant. Il compte pour amis Camille Rogier et Chassériau, a ses entrées dans l’atelier d’Ingres, fréquente ses élèves et ceux de Delacroix, Corot, Courbet… Devenu chroniqueur pour gagner sa vie, il se spécialise dans la critique d’art.
Théophile Gautier décrit ici l’atelier de Chassériau : « Dans le petit divan où il se reposait quelquefois, les yatagans, les kandjars, les poignards, les pistolets circassiens, les fusils arabes, les vieilles lames de damas niellés d’argent et de corail, tout ce charmant luxe barbare, amour de peintre, se groupait encore en trophée le long des murs ; négligemment accrochés, les gandouras, les haïcks, les burnous, les cafetans, les vestes brodés d’argent et d’or, donnaient aux yeux ces fêtes de couleur par lesquelles l’artiste tâche d’oublier les teintes neutres de nos vêtements lugubres, et semblaient avoir retenu entre leurs plis fripés et miroités les rayons du soleil d’Afrique. »
 
 

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