L’éditeur de George Sand, François Buloz, demande à Eugène Delacroix de faire son portrait pour l’insérer dans la Revue des Deux Mondes. Delacroix croque une George Sand à l’allure d’étudiant : « Me voilà en bousingot, seule, désolée d'entrer au milieu de ces hommes noirs. Et moi aussi, je suis en deuil. J'ai les cheveux coupés, les yeux cernés, les joues creuses, l'air bête et vieux. » (Journal intime de George Sand). C’est l’hiver 1834-1835. Après sa rupture avec Musset, George Sand lui a envoyé ses belles boucles noires.
Le graveur, Calamatta, signe la gravure de son seul nom, ce qui irrite le peintre, d’autant plus, qu’il a retouché les traits du visage. La gravure sera reprise pour le frontispice de la seconde édition de Leone Leoni et dans l’édition originale de Mauprat.