Pêcheur en barque le matin au vieil étang de Ville d’Avray
Copie d’après Jean-Baptiste Camille Corot
RMN-Grand Palais, Musée du Louvre
© RMN-Grand Palais, Musée du Louvre / Jean-Gilles Berizzi
Corot (1796-1875), peintre de formation classique, a l’intuition de la lumière et des modulations qu’elle peut apporter à une toile. La candeur de ses toiles champêtres peut faire écho à la sensibilité pastorale des romans de George Sand. Corot aime particulièrement les moments d’entre-deux, l’aube et le crépuscule, où lumière et obscurité se confondent. Cette esthétique de la réticence, qui libère l’imagination du spectateur, George Sand l’a évoquée dans ses Lettres d’un voyageur : « Quand les formes s’effacent, quand les objets semblent trembler dans la brume ; quand mon imagination peut s’élancer dans un champ immense de conjectures et de caprices […] alors je jouis vraiment de la nature, j’en dispose à mon gré, je règne sur elle, je la traverse d’un regard, je la peuple de mes fantaisies. »