Salon de Madame Viardot
Portrait de Pauline Viardot
Achille Devéria (1800-1857), illustrateur ; Thierry frères, lithographe.
BnF, département de Musique, EST-VIARDOT (13)
© Bibliothèque nationale de France
Pauline Garcia est la fille d’un célèbre ténor espagnol, Manuel Garcia. Elle est destinée à une carrière de pianiste, jusqu’à la mort accidentelle en 1836 de sa sœur aînée, La Malibran, mezzo-soprano renommée. Pauline Garcia reprend le flambeau et devient vite la coqueluche du tout Paris. Tout au long de sa carrière, elle élargit son répertoire : classiques italiens (Rossini), musique ancienne (Bach, Haendel, Marcello), musique russe et musique contemporaine (Meyerbeer, Berlioz).
George Sand, grande amie de Pauline, s’en inspire pour son personnage de Consuelo par bien des aspects : l’ascendance espagnole, la tessiture de la voix, la diversité du répertoire, mais aussi l’aspect physique, Saint-Saëns disait d’elle qu’elle était une « irrésistible laide ». La laideur de Consuelo, transfigurée par le chant et les années, est un des fils rouges du livre — la beauté étant requise pour mener une carrière selon les directeurs de théâtre.

« La laideur s’oublie et se laisse aller. Cependant il en est de deux sortes : l’une qui souffre et proteste sans cesse contre la réprobation générale par une habitude de rage et d’envie : ceci est la vraie, la seule laideur ; l’autre, ingénue, insouciante, qui prend son parti, qui n’évite et ne provoque aucun jugement, et qui gagne le cœur tout en choquant les yeux : c’était la laideur de Consuelo. »

George Sand, Consuelo, chapitre II.
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