« Gymnase dramatique. Succès étourdissant ! Monsieur Alphonse : trois jolis actes de Dumas fils »
J. Lefman, graveur, Paris, 1873.
Alexandre Dumas écrit pour
Monsieur Alphonse, pièce créée en 1873, une longue préface à propos du mariage, du célibat et des enfants naturels, ses thèmes de prédilection.
Avant leur mariage respectif, Octave et Raymonde ont eu une fille, enfant naturel qu’ils cachent tant bien que mal pour préserver leur statut social.
« OCTAVE. Parce que je vous le répète, si la femme que je vais épouser apprenait la vérité avant le mariage, le mariage serait rompu, et il faut que ce mariage se fasse ; et que, si elle l’apprenait après la vie serait un enfer. Elle est jalouse, même du passé. Elle me surveille sans cesse. S’il n’y avait que moi en jeu, ce ne serait rien ; mais il y a vous ; et, si après avoir eu connaissance de l’existence de cette enfant, ma fiancée acquérait la preuve que c’est vous la mère, elle vous ferait tout le mal possible.
RAYMONDE. Et pourquoi épousez-vous cette femme-là ?
OCTAVE. Parce qu’il le faut.
RAYMONDE. Je vous plains !
OCTAVE. Il a bien fallu que vous épousiez M. de Montaiglin, vous…
RAYMONDE,
avec amertume et ironie. C’est vrai ; mais moi, j’avais commis une faute, tandis que vous, vous n’en avez jamais commis. »
Alexandre Dumas,
Monsieur Alphonse, acte I, scène 1, 1873.
>Texte intégral dans Gallica : Paris, Calmann Lévy, 1898