Contes d'une vieille fille à ses neveux
La Reine de la vanité
Delphine de Girardin (1804-1855), auteur ; Gustave Doré (1832-1883), illustrateur ; Georges Fath (1818-1900), illustrateur ; Michel Lévy frères, éditeur, Paris, 1866.
1 vol. (365 p.) : pl., fig. au titre ; gr. in-8
Paris, Ville de Paris / Fonds Heure joyeuse, 2013-418484
© Ville de Paris / Fonds Heure joyeuse
« C'était un palais magnifique, bâti au bord d'un large chemin, par lequel un grand nombre de voyageurs passaient chaque jour.
Ce palais avait quatre façades également belles des quatre côtés ; un portique soutenu de colonnes admirables l'entourait. Cette colonnade empêchait, il est vrai, le jour de pénétrer dans l'intérieur du palais ; mais elle était si belle à l'extérieur, que nul n'aurait osé la critiquer ; et d'ailleurs, quel besoin a-t-on de voir le jour dans un palais ? N'a-t-on pas des lustres, des candélabres ? À quoi bon s'inquiéter du soleil ?
Le dôme de ce palais était entièrement doré ; ce n'était point comme le château des Invalides, qui n'a qu'un peu d'or sur le faîte ; là, il y en avait sur toute la coupole, et c'était éblouissant.
La reine qui habitait cette demeure était une grande et belle femme qui avait, à la place du cœur, un gros diamant taillé en cœur. On croyait que c'était pour cela qu'elle n'avait jamais aimé. »

Delphine de Girardin, Contes d'une vieille fille à ses neveux, « Le Palais de la vanité ».
>Texte intégral : Paris, Michel Lévy frères, 1866
 
 

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