La Bourse
Friedrich Salathé (1793-1858), graveur ; Schmidt, dessinateur, XIXe siècle.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE ZF-235-PET FOL
© Bibliothèque nationale de France
La monarchie de Juillet (1830-1848) marque l’âge d’or de la bourgeoisie d’affaires, qui concentre pouvoir financier et pouvoir politique. L’expression « la haute banque » désigne les grandes familles de banquiers comme les Rothschild, les Péreire, les Mallet, les Mirabaud, les Laffite, les Ouvard… Par leurs investissements, ils participent à la construction du réseau de chemin de fer et plus largement à l’essor de la première Révolution industrielle. Ils jouent aussi le rôle de philanthropes (hôpital Rothschild) et de mécènes en collectionnant des œuvres d’art.
Le nombre de titres cotés en Bourse se multiplient (5 en 1816, 198 en 1847) et les spéculations donnent lieu à plusieurs crises ponctuelles. Banquiers, courtiers et agents de change se retrouvent au palais Brongniart, achevé en 1827. Ce monde de l’argent est dépeint par Balzac dans plusieurs de ses romans, et plus particulièrement dans La Maison Nucingen publié en 1838 : « Aujourd'hui le plus grand comme le plus petit banquier déploie son astuce dans les moindres choses : il marchande les arts, la bienfaisance, l'amour, il marchanderait au pape une absolution. »
 
 

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