Portrait de Gérard de Nerval
Daguerréotype
Adolphe Legros, photographe, 1853-1854.
BnF, Collection particulière Gérard de Nerval
© Bibliothèque nationale de France
Gérard Labrunie, dit Gérard de Nerval, a grandi à Mortefontaine, dans la maison de son grand-oncle maternel, Antoine Boucher. Son père est médecin de la Grande-Armée napoléonienne. Sa mère, qui a suivi son mari, meurt en Silésie deux ans après sa naissance. En 1820, Nerval devient externe libre au collège Charlemagne à Paris. Il a pour condisciples Théophile Gautier, Duponchel et Noilly. Comme beaucoup de lycéens de son temps, il devient vite un habile versificateur. Mais ses premières œuvres, souvent publiées sous pseudonyme, sont peu connues. Il commence à se faire remarquer en fréquentant les cénacles romantiques — il participe à la bataille d'Hernani en 1830 — et en traduisant de l'allemand Goethe, Schiller, Klopstock et Bürger. Comme la plupart des romantiques, Nerval est un grand voyageur : il visite l'Italie, la Belgique, la Hollande, l'Allemagne, Vienne et l'Orient. Ses voyages ont profondément imprégné son œuvre : Léo Burckart, Les Amours de Vienne, La Pandora, Lorely, Les Filles du feu, Aurélia. Pour gagner sa vie, Nerval a également écrit des articles de critique littéraire et dramatique, des pièces de théâtre, des contes et des nouvelles. Sa première crise nerveuse en 1841 marque un tournant dans sa vie. En 1855, il se suicide rue de la Vieille-Lanterne à Paris. C'est pendant ces dernières années, qu'il a composé ses œuvres majeures : Les Filles du feu, les Chimères et Aurélia.
 
 

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