Une leçon de Michelet au collège de France
D’après François Flameng (1856-1923), peintre
2 vol. (V-II-388 p.) ; 25 cm
BnF, Bibliothèque de l'École des hautes études ; 235-236
© Bibliothèque nationale de France
Jules Michelet donne des cours au Collège de France de février 1838 à mars 1851. Jules Vallès raconte, dans son roman autobiographique Le Bachelier, l’atmosphère d’effervescence qui entourait les cours de l’historien.

« Le cours de Michelet est notre grand champ de bataille. Tous les jeudis, on monte vers le Collège de France. On a fait connaissance de quelques étudiants, ennemis des Jésuites, qu’on ramasse en route, et nous arrivons en bande dans la rue Saint-Jacques. […] Je sais bien que Michelet est des nôtres et qu’il faut le défendre. […] Quelle belle tête tout de même, et quel œil plein de feu ! Cette face osseuse et fine, solide comme un buste de marbre et mobile comme un visage de femme, ces cheveux à la soldat mais couleur d’argent, cette voix timbrée, la phrase si moderne, l’air si vivant ! Il a contre le passé des hardiesses à la Camille Desmoulins ; il a contre les prêtres des gestes qui arrachent le morceau ; il égratigne le ciel de sa main blanche. »

Jules Vallès, Le Bachelier, chapitre VI « La politique ».
>Texte intégral dans Gallica : Paris, Charpentier, 1881.
 
 

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