La Tentation de saint Antoine
Deuxième planche, 3e état
Jacques Callot (1594-1635), graveur ; Israël Henriet (1590?-1661), éditeur, 1635.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE ED-130-FOL, IFF 1416. Meaume 139. Lieure 1416
© Bibliothèque nationale de France
Faute de posséder une reproduction du tableau vu par lui à Gênes, Flaubert se procure la composition de Callot, d'inspiration voisine.

« Aujourd'hui je n'ai rien fait. […] J'ai déballé ma Tentation de saint Antoine et je l'ai accrochée à ma muraille, voilà tout. J'aime beaucoup cette œuvre. Il y avait longtemps que je la désirais. Le grotesque triste a pour moi un charme inouï. » Lettre à Louise Colet, 21-22 août 1846.

En écrivant son œuvre, Flaubert a emprunté à la gravure plusieurs traits pour la Chimère : « Sautant, volant, crachant du feu par ses narines, et de sa queue de dragon se frappant les ailes, la chimère aux yeux verts tournoie, aboie.
Les anneaux de sa chevelure rejetés d'un côté, s'entremêlent au poil de ses reins, et de l’autre ils pendent jusque sur le sable et remuent au balancement de tout son corps. »

Gustave Flaubert, La Tentation de saint Antoine, 1874.
>Texte intégral dans Gallica : Paris, Charpentier, 1874
 
 

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