Médaillier en laque de Coromandel
Dit « Médaillier Pellerin »
XVIIIe siècle.
BnF, département des Monnaies, médailles et antiques, MEDAILLIER PELLERIN
© Bibliothèque nationale de France
Le goût pour l’Orient est alimenté par les voyages d’exploration autour du monde et des communications facilitées entre l'Europe et l’Orient. Les objets rapportés de ces contrées exotiques fascinent et entretiennent un commerce de luxe. La création en 1660 de la Compagnie de Chine puis celle, quelques années plus tard, de la Compagnie des Indes orientales, procurent aux curieux toutes les marchandises indispensables à leur passion. Les grands de la cour achètent à profusion meubles et coffrets de laque, porcelaines, étoffes, peintures et autres objets de la Chine et du Japon.

Les chinoiseries deviennent à la mode dans les arts décoratifs, qui reproduisent, voire incorporent, des motifs chinois. Ce médaillier, conçu pour le collectionneur Joseph Pellerin (1684-1782), est composé de paravents de Coromandel : ce sont des laques gravés en Chine puis importés en France. L'assemblage des laques chinois et de bandes peintes à l'imitation crée un meuble dans le goût français, rehaussé de bronzes dorés. Des scènes harmonieuses de lettrés attablés et de jardins peuplés d'animaux symboliques façonnent une atmosphère raffinée propre à exciter l'imagination.

En savoir plus :
> Trafic d'influences : meubles de laque et goût extrême-oriental aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, BnF, 1989.
 
 

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