Madame Bovary, manuscrit autographe
Gustave Flaubert (1821-1880), auteur.
Bibliothèque de Rouen
© Bibliothèque de Rouen
Les brouillons de Flaubert témoignent de la lutte obstinée de l’écrivain avec la langue, de sa recherche maniaque de l’expression juste. Dès novembre 1851, il écrit à Louise Colet : « Je gâche un papier considérable. Que de ratures ! La phrase est bien lente à venir. » Lorsqu'il est satisfait, Flaubert passe toutes les phrases à l’épreuve du « gueuloir », pour vérifier la justesse de la prose : « Les phrases mal écrites ne résistent pas [à l’épreuve de la lecture à voix haute] ; elles oppressent la poitrine, gênent les battements de cœur, et se trouvent ainsi en dehors des conditions de la vie. »