Deux hommes, dont un en robe de chambre
Gavarni (1804-1866), dessinateur.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, SMITH LESOUEF 12189
© Bibliothèque nationale de France
Frédéric Moreau est monté depuis peu à Paris, pour faire son droit, quand son ami d’enfance Deslauriers le rejoint. Le premier incarne la « passion inactive », quand le second se démène pour s’élever de sa condition, mais pour un même résultat : l’échec. Malgré des dissensions, à la fin du roman, les deux amis se retrouvent, à Nogent-sur-Seine, leur ville natale, à évoquer leur jeunesse.

I, 4
« Il reçut, dans la même semaine, une lettre où Deslauriers annonçait qu'il arriverait à Paris, jeudi prochain. Alors, il se, rejeta violemment sur cette affection plus solide et plus haute. Un pareil homme valait toutes les femmes. Il n'aurait plus besoin de Regimbart, de Pellerin, d'Hussonnet, de personne ! Afin de mieux loger son ami, il acheta une couchette de fer, un second fauteuil, dédoubla sa literie ; et, le jeudi matin, il s'habillait pour aller au-devant de Deslauriers quand un coup de sonnette retentit à sa porte. »

Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale, 1869.
>Texte intégral dans Gallica


III, 7
« Vers le commencement de cet hiver, Frédéric et Deslauriers causaient au coin du feu, réconciliés encore une fois, par la fatalité de leur nature qui les faisait toujours se rejoindre et s'aimer. […] Et, exhumant leur jeunesse, à chaque phrase, ils se disaient :
– Te rappelles-tu ? »

Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale, 1869.
>Texte intégral dans Gallica
 
 

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