Réunion de rédaction du Sans le sou dans la mansarde de son directeur Constant Arnould
Dans Paris qui s’en va Paris qui vient, publication littéraire et artistique collective
Paris, 1859-1860.
24 fasc. en 1 vol. : ill. en noir, grav. ; 39 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, PET FOL-VE-66
© Bibliothèque nationale de France
La révolution médiatique engendrée par Émile de Girardin avec le lancement de La Presse, s’accompagne d’un développement important de la finance et de l’annonce (publicité). Ce mouvement amène à l’expansion d’une presse hebdomadaire ciblant tous les publics potentiels. Ce que l’on désigne comme « petit journal » est un journal littéraire, théâtral souvent satirique. Différent de la revue, il partage avec le journal hebdomadaire sa matérialité, un format folio, un multicolonnage et un rubricage de ses articles. Les petits journaux, généralement hebdomadaires, se sont développés fortement dès la monarchie de Juillet (La Caricature, Le Charivari, Le Figaro). D’abord politiques, ces publications ont été contraintes par la législation sur la presse à se cantonner dans la chronique de mœurs et la satire sociale. Sous le Second Empire, une législation plus répressive encore conduit à l’éclosion d’un grand nombre de journaux animés en grande partie par les écrivains journalistes de la bohème.
La bohème va profiter de cette opportunité pour trouver dans le milieu des journaux un instrument qui va lui offrir deux choses : d’une part, trouver un salaire en fournissant de la « copie », d’autre part d’utiliser la puissance du journal pour médiatiser son mode de vie et promouvoir ses principaux représentants. Le développement des techniques et certaines opportunités de financement par l’annonce permettront à beaucoup de lancer leurs propres journaux à faible coût, comme le célèbre Sans le sou, autographié, qui paraît en 1854.
 
 

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