Restaurant de la Closerie des Lilas
1924.
Photographie de presse. Agence Rol
BnF, département Estampes et photographie, EI-13 (1152)
© Bibliothèque nationale de France
De Montmartre où se sont rassemblées les avant-gardes artistiques autour de Picasso et du bateau-lavoir et de cabarets comme le Lapin agile, le foyer de la création se déplace à Montparnasse qui va connaître un chapitre important du légendaire bohème. Issue dès le XIXe siècle de la culture des ateliers des Beaux-Arts, cette dimension de la sociabilité des artistes retourne aux sources et le motif bohème s’accomplit à nouveau au contact le plus étroit avec les arts plastiques en s’internationalisant en même temps. Des personnages emblématiques comme Kiki de Montparnasse, une vie intense de café et dans les ateliers, et surtout de nombreux textes signé Guillaume Apollinaire, Francis Carco, Roland Dorgelès, André Salmon, Ernest Hemingway etc. vont enrichir une bibliographie déjà importante. Doit-on considérer, aux lendemains de la seconde guerre mondiale, le moment existentialiste comme bohème ? Ce serait alors un retour au Quartier latin avec Vian et le Jazz, Le Flore et Le Tabou. La Closerie des Lilas est ici une image-carrefour, connectant le « Pays latin » de Murger à Montparnasse, le XXe au XIXe siècles puisqu’au même endroit se dressait alors un bal du même nom.
 
 

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