Caricature de Henry Murger
Caricature de Léon Noël
Caricature de Adrien Lelioux
Caricature de Champfleury
En marge du Panthéon-Nadar : caricature réalisée pour la série "Les Contemporains de Nadar" publiée dans "Le Journal amusant", le 5 mars 1859
Nadar (1820-1910), dessinateur, Vers 1850.
Dessin au fusain rehaussé de gouache
BnF, département Estampes et photographie, RESERVE BOITE ECU-NA-88
© Bibliothèque nationale de France
Jules Félix François Husson, dit Fleury, dit Champfleury est né le 10 septembre 1821 à Laon où il passe son enfance à Laon. Il vint à Paris en 1838 où il fit la connaissance du peintre Chintreuil puis des Buveurs d’eau. À la fin de l’année 1840 ou au début 1841, il fut rappelé à Laon par son père qui lançait le Journal de l’Aisne. Cette vie provinciale où il s’ennuyait lui inspira par la suite plusieurs nouvelles (Les Souffrances du professeur Delteil, Les Trios des Chenizelles…). À l’été 1843, de retour à Paris. Il habita avec Henry Murger rue de Vaugirard, puis avec sa compagne Mariette à l’hôtel Merciol où Murger et Mimi logeaient aussi. Champfleury a fait ses débuts dans Le Tam-Tam puis entra à L’Artiste en mai 1844. En décembre, il se décida pour le pseudonyme de «  Champfleury » et rejoignit le Corsaire-Satan. Il donna à ce journal des critiques d’art et plusieurs nouvelles dont certaines furent reprises ensuite en volume, mettant en scène le monde des peintres, de la bohème et des saltimbanques  : Mariana la peintre, Les Treize, Chien-Caillou, Pauvre Trompette, Miette et la série Les grands hommes du ruisseau. En 1848, il fut de l’aventure de l’éphémère Salut public avec Baudelaire et Charles Toubin et prétendit avoir été l’un des premiers à s’asseoir sur le trône aux Tuileries. Il collabora ensuite à L’Événement de Victor Hugo et au Journal d’Alphonse Karr ainsi que dans de nombreux journaux. Il continua à écrire des pantomimes (Les Trois filles à Cassandre, 1849 ; Les Deux Pierrots, 1851) et rassembla ses diverses nouvelles en volumes, Les Excentriques (Paris, Michel Lévy, 1852) ainsi que les Contes et fantaisies, parmi lesquels Les Aventures de Mlle Mariette (Paris, V. Lecou, 1853) avec lesquelles il voulut concurrencer Murger et rappeler qu’il avait aussi sa part dans l’invention de la bohème. Cependant il ne tarda pas à devenir le représentant des réalistes. Son amitié avec Courbet dès 1848, ses divers articles réunis en 1857 sous le titre Le Réalisme, les soirées de la Brasserie Andler, les articles provocateurs du journal de Duranty mirent la question du réalisme au centre de la vie littéraire de ces années. Champfleury illustra son approche avec des romans, Les Bourgeois de Molinchart (1855), Monsieur de Boisdhyver (1857), essuyant beaucoup de sarcasmes et de moqueries dans la petite presse notamment en 1856, avec la tentative de La Gazette de Champfleury. Il fut un admirateur de Balzac qu’il rencontra en 1847 et sur lequel il écrivit plusieurs études. À la mort de l’auteur de La Comédie humaine, il fut chargé par Ève Hanska, dont il devint l’amant, de terminer les œuvres inachevées de son époux et de poursuivre l’édition de ses œuvres, projet qui n’eut pas de suite. Écrivain, historien de l’art, de la caricature, de la culture populaire, Champfleury fut nommé chef des collections du Musée de Sèvres en 1872. La même année il faisait paraître en volume ses Souvenirs et portraits de jeunesse qui restent une des sources de l’histoire de la bohème à l’époque de Murger.
 
 

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