Portrait de Guy de Maupassant
Marcellin Gilbert Desboutin (1823-1902), graveur.
Estampe à la pointe sèche
BnF, département des Estampes et de la Photographie, FOL-EF-415 (I, 3bis)
© Bibliothèque nationale de France
Guy de Maupassant (1850-1893) se rêve écrivain et s’exerce à divers style : la poésie, le théâtre, la prose. Flaubert, un ami d’enfance de sa mère, l’encourage et le guide. Il l’introduit dans les cercles littéraires et lui ouvre les portes des journaux. En 1880, Maupassant devient brusquement célèbre avec la publication de Boule de Suif dans le recueil collectif des Soirées de Médan. Ce succès lui permet de quitter son poste au Ministère et de se consacrer à l’écriture de récits courts (La Maison Tellier, Toine, Contes de la bécasse, etc.) et de romans (Une Vie, 1883 ; Bel-Ami, 1885 ; Pierre et Jean, 1888, etc.), et au journalisme.
Peintre de la Haute-Normandie, où il a grandi, et des mœurs parisiennes, Maupassant se trace un chemin singulier aux côtés des écrivains naturalistes. Il explore également la veine fantastique dans ses contes, instillant le doute et la peur dans l’esprit du lecteur, Le Horla (1887) étant un modèle du genre.
Maupassant n’est pas qu’un homme de plume, c’est aussi un grand séducteur – habitué des maisons closes – et un grand sportif – il pratique le canotage sur les bords de Seine, l’aviron, le tir, l’épée… Ayant contracté la syphilis, il est sujet à des troubles physiques et psychiques, qu’il tente de soigner lors de cures thermales. Ces séjours lui inspireront un roman féroce, le Mont-Oriol (1887). Interné le 7 janvier 1892 à la clinique du Dr Blanche, il meurt le 6 juillet 1893 sans avoir recouvert la raison.