Les régates d'automne à Argenteuil
Département du Val-d'Oise
Paul Renouard (1845-1924), dessinateur ; F. Moller, graveur, 1879.
Estampe
BnF, département des Estampes et de la Photographie, VA-95 (1)-FOL, B 016054
© Bibliothèque nationale de France
Guy de Maupassant aime canoter le long de la Seine, de jour comme de nuit. Il a ses habitudes à Argenteuil et à Bezons, mais aussi à Chatou, Bougival, Marly…
Dans Sur l’eau (1881) et Mouche (1890), la Seine est un élément clef de l’intrigue.
Le canotage dominical sur les bords de Seine prend son essor dans les années 1840, c’est un loisir populaire, qui mêle employés et petits fonctionnaires, mais aussi la bohème artistique et les femmes aux mœurs légères. Le canotier, en costume rayé et les bras nus, devient un nouveau type parisien. Dans La Femme de Paul (1881) et Yvette (1884), Maupassant évoque une des guinguettes les plus populaires de l’époque, La Grenouillère (à Croissy), peinte également par Monet et Renoir.
Le canotage de Maupassant et de ses comparses, qui se sont surnommés la société des joyeux Crépitiens, est entouré d’une réputation sulfureuse. Les promenades en canot dans ce cadre enchanteur sont avant tout des parties de débauche.
Flaubert, père spirituel de Maupassant, tentera de le rappeler à l’ordre, il lui écrit : « Il faut travailler plus que cela, entendez-vous ? Songez aux choses sérieuses… Trop de canotage ! Trop d’exercice ! Trop de putains ! »
 
 

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