Les Origines de la vie
Histoire naturelle générale et particulière, tome II, pl. 7, p. 248
Georges-Louis Leclerc Buffon (1707-1788 ; comte de), auteur du texte ; François-Antoine Aveline (1718-178.), graveur, 1749.
BnF, département Sciences et techniques, S- 2431
© Bibliothèque nationale de France
La question de l’origine de la vie a beaucoup intrigué les Anciens. Ils ont imaginé la théorie de la génération spontanée pour expliquer l’apparition et la multiplication d’espèces, comme les souris, qu’ils faisaient naître des tas de chiffons. L’invention du microscope permit de faire grandement avancer la réflexion. Le Hollandais Antoni Van Leeuwenhoek, « le plus grand et le plus infatigable observateur au microscope », selon Buffon, observe dans la seconde partie du XVIIe siècle les micro-organismes mais aussi les cellules animales et végétales. Il décrit les animalcules que Buffon nomme « animaux spermatiques » et que nous connaissons sous le nom de « spermatozoïdes ». Il fut plus difficile aux savants de s’accorder sur le rôle de ces cellules sexuelles. Les « animaux spermatiques » étaient-ils déjà un animal, une reproduction microscopique de l’individu à venir, comme le prétendait la théorie de la préformation ? Buffon défend l’idée contraire – l’épigénèse – selon laquelle un embryon se développe par étapes successives, en devenant de plus en plus complexe. Il considère notamment que les spermatozoïdes ne peuvent d’eux-mêmes « se développer ni rien produire […]. Quoique la liqueur du mâle et celle de la femelle contiennent toutes deux des espèces de petits corps vivants et organisés, elles ont besoin l’une de l’autre, pour que les molécules organiques qu’elles contiennent puissent se réunir et former un animal ».
 
 

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