Dossier des Lettres persanes
Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu (1689-1755), auteur, 1721.
Manuscrit autographe
BnF, département des Manuscrits, NAF 14365, folio 58v - 59
© Bibliothèque nationale de France
Le manuscrit des corrections des Lettres persanes frappe par sa présentation : il subsiste des blancs prévus entre les variantes pour d’éventuels remaniements, mais on y voit aussi de nombreuses ratures et corrections, ainsi que de larges suppressions. La révision de l’œuvre s’y révèle dans ses diverses phases. Montesquieu commence par reprendre ligne à ligne son texte d’après l’édition de 1721. Il ajoute des lettres nouvelles et quelques réflexions. En son état initial, le grand cahier prévoit de faire environ quatre cent soixante-dix modifications ! Le grand cahier est relu, retravaillé. Beaucoup des premières variantes sont alors sacrifiées et disparaissent du texte, qui est remis au net dans un petit cahier. Enfin, l’auteur, poussé par un souci de perfection, reprend l’examen du grand cahier : il y porte de nouvelles ratures et corrections, change même complètement la rédaction de certaines lettres inédites et aboutit, cette fois, à sa « dernière copie », qui représente l’état définitif des corrections. Montesquieu est partagé entre plusieurs soucis pour atteindre la perfection : à la fois alléger, abréger, supprimer les expressions malhabiles ; garder toutefois une tournure vive pour ne pas dessécher le style.
 
 

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