Illustration de L'Encyclopédie des voyages
contenant l’abrégé historique des mœurs, usages, habitudes domestiques, religions, fêtes…
Jacques Grasset de Saint-Sauveur (1757-1810), auteur ; L. F. Labrousse, dessinateur ; J. Laroque, graveur, 1796.
Estampe gravée sur cuivre, en couleurs (18 x 12 cm)
BnF, Réserve des livres rares, F 24 G76 1796
© Bibliothèque nationale de France
De nombreux mythes naissent des voyages, dont le récit devient un genre littéraire très populaire. Les éditions se multiplient, le public y trouvant son compte de frissons et de rêves. Rousseau et les philosophes des Lumières s’emparent du mythe du « bon sauvage », et Diderot, dans son Supplément au voyage de Bougainville, balaie les réserves du navigateur. Le sauvage, dit-il, est normalement « innocent et doux ». Et ses mœurs seraient plus sages et honnêtes que celles des Européens. La monogamie chrétienne, elle, est « opposée à la nature, contraire à la raison, faite pour multiplier les crimes ». Et, selon Diderot toujours, l’arrivée des étrangers, « empoisonneurs de nations », annonce la déchéance de la civilisation polynésienne.
 
 

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