Notre-Dame de Paris
Recueil. Topographie de la France. Paris. 4e arrondissement
BnF, département des Estampes et de la Photographie, VA-419 (J,9BIS)-FT 4
© Bibliothèque nationale de France
La cathédrale Notre-Dame de Paris est le symbole du catholicisme de France. Le 4 mai 1789, un Veni Creator (hymne à l’Esprit créateur) y est prononcé pour l’ouverture des états généraux. De nombreux actes de vandalisme y sont commis sous la Révolution : statues décapitées, mobilier détruit, trésors pillés. En 1790, le chapitre de Notre-Dame est supprimé et laisse place à un évêque constitutionnel. On y célèbre le « Culte de la Liberté et de la Raison » et le bâtiment sert aussi comme entrepôt des vins de la République. Deux conciles de l’Église constitutionnelle s’y réunissent en 1797 et 1801. Toute la France regarde la cathédrale de Paris, qui accompagne le mouvement social politique et religieux des esprits de la Révolution. Un Te Deum y est célébré le 10 avril 1802 pour la proclamation du Concordat. Napoléon Bonaparte s’y fait sacrer empereur des Français par le pape Pie VII en 1804. Mais la cathédrale est dans un tel délabrement que les responsables de la ville envisagent de la démolir totalement. Victor Hugo, admirateur de l’édifice, écrit alors son roman Notre-Dame de Paris (publié en 1831), qui connaît un immense succès. Un large mouvement populaire s’attache à la valeur du monument, d'autant plus que des émeutes anti-légitimistes le dévastent encore en 1832, ce qui renforce la ferveur des défenseurs de la cathédrale.