Paris : la Halle à la marée, la Cour des miracles
Hippolyte Destailleur (1822-1893), collectionneur, XVIIIe siècle.
Aquarelle
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE VE-53(F)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Plusieurs hauts lieux de commerce alimentaire existent le long des bords de Seine, directement là où la marchandise est débardée, et au centre de Paris, quartier connu sous le nom de « La Halle », avec des échoppes ou de simples porches pour exposer toutes les victuailles. Mercier note : « À une heure du matin, six mille paysans arrivent […]. Ils s’acheminent vers la Halle. […] La Halle est l’endroit où jamais Morphée n’a secoué ses pavots. […] car tous les marchés de Paris ne tirent leurs denrées que de la Halle : c’est l’entrepôt universel. » Cependant, notamment pour le blé, il devient important de construire une halle couverte. Les travaux commencent en 1763, avec une charpente de bois en forme de coupole qui soulevait l’admiration. Benjamin Franklin obtint d’y placer un paratonnerre. À cet édifice détruit en 1880 succéda la Bourse du commerce. Le poisson aussi obtient un lieu spécifique : la halle de la marée, rue des Petits-Carreaux, achevée en 1786, est le terminus des charrettes venant du nord, par le faubourg Poissonnière.
Mercier, Tableau de Paris : « On peut dire que le Parisien en général est sobre forcément, se nourrit très mal par pauvreté, et économise toujours sur sa table [...] Mais trente mille riches, d’un autre côté, gaspillent ce qui nourrirait deux cent mille pauvres. Paris aspire toutes les denrées et met tout le royaume à contribution. »
 
 

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