La Comédie-Française
Antoine Meunier (1765-1808), dessinateur, XVIIIe siècle.
Dessin à la plume et lavis à l'encre de Chine, aquarelle (17,4 x 26,6 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE FOL-VE-53 (G)
© Bibliothèque nationale de France
La Comédie-Française a déménagé plusieurs fois depuis sa fondation, en 1680. D’abord sise rue de l’Ancienne-Comédie, elle s’installe à l’Odéon en 1782, où elle demeure jusqu’à la Révolution. C’est en 1799 qu’elle s’installe définitivement dans la salle Richelieu, conçue par l'architecte Victor Louis en bordure du jardin du Palais-Royal, après bien des péripéties. Dès 1784, la création tumultueuse du Mariage de Figaro de Beaumarchais annonçait l’esprit révolutionnaire. Rebaptisée « Théâtre de la Nation » en 1789, elle accorde les droits civils aux comédiens, mais la Révolution met fin à cette situation privilégiée. Des comédiens « républicains », conduits par Talma, scindent la troupe et s’installent dans le nouveau théâtre construit rue de Richelieu, dit « Théâtre de la République ». En 1793, le Comité de salut public ordonne la fermeture de la salle de l’Odéon. La chute de Robespierre rend la liberté aux comédiens emprisonnés, mais, ruinés et sans salle pour se produire, ils se dispersent dans d’éphémères troupes à Paris et en province. L’écrivain François de Neufchâteau, devenu ministre de l’Intérieur, puis membre du Directoire, obtient que la troupe soit à nouveau réunie en 1799. Le gouvernement concède le Théâtre-Français de la République, rue de Richelieu, à la société des Comédiens-Français. Le 30 mai, la nouvelle Comédie-Française ouvre ses portes et Napoléon s’en fait le protecteur.
 
 

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