Club des femmes patriotes dans une église
Chérieux, dessinateur, 1793.
Dessin à la plume et encre de Chine, lavis d'encre de Chine et aquarelle (40,8 x 54,5 cm)
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE VE-53G-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Bien qu’elles aient pris une part active à la Révolution française, notamment avec Olympe de Gouges, les femmes ne sont pas considérées lors de l’élaboration de la Déclaration des droits de l’homme, en 1789. La question de la femme n’est pas même abordée par l’Assemblée constituante. Il est alors interdit aux femmes de prendre part aux affaires publiques. Néanmoins, à partir de 1791, certains clubs révolutionnaires, comme celui des Jacobins, s’ouvrent aux femmes qui veulent s’impliquer dans la vie politique. Par ailleurs, des clubs de femmes se forment, succédant aux salons dans une certaine mesure... Ainsi, la Société patriotique et de bienséances des Amies de la Vérité, fondée par Etta Palm d'Aelders, sera influente de 1791 à 1792, en militant particulièrement pour le droit au divorce et pour l’éducation des petites filles pauvres. Quant au Club des Citoyennes républicaines révolutionnaires, il ne fonctionnera que quelques mois, du 10 mai au 30 octobre 1793. Composé de militantes populaires, de marchandes, de couturières et d’ouvrières, avec des figures comme Pauline Léon ou Claire Lacombe, il fait preuve d’une grande ardeur révolutionnaire et intervient dans le conflit Gironde-Montagne, ainsi que dans le débat de l’été 1793. Les citoyens hommes y apparaissent plus auditeurs qu’orateurs, et les clubs féminins sont déclarés interdits le 30 octobre 1793.
 
 

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